Comment pousse la pomme de terre ?

Vous vous êtes déjà demandé comment sont produites les pommes de terre ? Qu’est-ce que la « multiplication végétative » et comment fonctionne-t-elle ? Quand planter et récolter ces tubercules ? Quels défis rencontrent les producteurs en matière de protection des cultures ? Et enfin, comment conserver les pommes de terre ? Dans cet article, découvrez comment sont produites les pommes de terre dans votre assiette !
 
 
 

Comment produit-on les pommes de terre ?

 

Quand planter et récolter les pommes de terre ?

La période de plantation et de récolte des pommes de terre marquent le début et la fin de ce tubercule tant apprécié. Chez nous, la plantation des pommes de terre se fait généralement entre la fin du mois de mars et la fin d’avril, une période où les conditions deviennent favorables pour mettre les plants en culture (température, luminosité). une période où les températures commencent à se réchauffer, créant des conditions propices à la croissance des plants. Cette période varie légèrement en fonction de la région et du climat local, mais elle correspond généralement à la transition entre l’hiver et le printemps.

D’autre part, la récolte des pommes de terre s’effectue en général entre la fin du mois d’août et la fin du mois de septembre. À ce stade, les tubercules ont atteint leur maturité optimale (taux de matière sèche, PSE), et c’est le moment idéal pour les récolter, qu’ils soient destinés à la consommation ou transformation immédiate ou au stockage pour une utilisation ultérieure.
 

C’est quoi les pommes de terre primeurs ?

Ces variétés précoces sont récoltées bien avant la maturation totale.

Les pommes de terre primeurs, appelées aussi « pommes de terre nouvelles », sont des pommes de terre récoltées avant maturité complète.

Ces variétés précoces sont récoltées bien avant la maturation totale, les plus hâtives pouvant être récoltées aussi tôt que mai! Les pommes de terre primeurs sont appréciées pour leur saveur délicate et leur texture tendre, et elles sont souvent les premières à faire leur apparition sur les étals des marchés au printemps, offrant ainsi une délicieuse anticipation de la saison des pommes de terre fraîches.
 

C’est quoi la multiplication végétative ?

La pomme de terre dans ton assiette ne vient pas directement d’une graine… mais d’un plant de pomme de terre, qui est lui-même une petite pomme de terre… qui va germer et donner de nouvelles pommes de terre identiques ! On appelle ça la “multiplication végétative”.

La multiplication végétative est le moyen par lequel certaines plantes se reproduisent, il en existe différents types. En ce qui concerne la pomme de terre, cette méthode consiste à reproduire les plants de pomme de terre en utilisant des parties de la plante mère, principalement les tubercules, également connus sous le nom de « semences de pomme de terre ».

Lorsque vous choisissez les tubercules les plus sains et exempts de maladies pour la multiplication, vous garantissez une descendance de qualité. Les tubercules sont coupés en morceaux, chacun contenant un ou plusieurs « yeux » (bourgeons), qui donneront naissance à de nouvelles plantes.

La multiplication végétative offre un contrôle précis sur les caractéristiques génétiques des plants, favorisant ainsi la production de variétés spécifiques avec des qualités désirables telles que la résistance aux maladies, le rendement élevé et la qualité gustative. Elle contribue également à la préservation de la biodiversité des pommes de terre, permettant aux agriculteurs de continuer à explorer de nouvelles variétés et de répondre aux besoins changeants du marché tout en garantissant des rendements satisfaisants.

Le problème avec la multiplication végétative, c’est que si le plant initial a une maladie, il va la transmettre à la prochaine génération. C’est pourquoi nos agriculteurs utilisent des “tubercules certifiés”, des plants qui sont garantis sans maladie.
 

Quels sont les ennemis des pommes de terre ?

La force de ces nouvelles variétés, c’est qu’elles sont naturellement moins sensibles aux stress.

Les pommes de terre ont plein d’ennemis. Parmi eux :

• Mildiou : Ce champignon (Phytophtora infestans) se manifeste par l’apparition de tâches brunes sur les feuilles des plants de pommes de terre. Découvrez en plus sur “le Mildiou ou la peste de la pomme de terre”.
• Le Virus Y de la pomme de terre : Le virus Y se transmet par les pucerons ailés. C’est l’un des plus importants virus affectant les cultures de pomme de terre.
• Doryphore : Le doryphore ou doryphore de la pomme de terre fait partie de la famille des coléoptères. Parmi les principaux insectes nuisibles pour la pomme de terre, il représente une menace majeure pour les pommes de terre.
• Conditions météorologiques extrêmes : Les pluies excessives et la sécheresse peuvent mettre en péril la récolte de pommes de terre.

Mais heureusement que les chercheurs et les producteurs se mobilisent pour créer des nouvelles variétés plus résistantes et/ou tolérantes à ces menaces. La force de ces nouvelles variétés, c’est qu’elles sont naturellement moins sensibles aux stress justement mentionnés, permettant donc de réduire le recours aux produits phytosanitaires qui polluent notre environnement.
 

Comment conserver les pommes de terre ?

Savoir bien conserver ses pommes de terre est un exercice complexe, auquel il est facile d’échouer, mais voici déjà 3 conseils essentiels pour stocker les pommes de terre de manière optimale et conserver leurs nombreux nutriments :

• Maintenir une température constante, dans un lieu sec et frais : Pour préserver la qualité de vos pommes de terre, il est crucial de les entreposer dans un endroit frais avec une température constante. Idéalement, maintenez-les entre 8°C et 10°C. Les variations de température peuvent provoquer la formation de germes ou la décomposition, ainsi que le développement de maladie et de moisissures donc assurez-vous de choisir un lieu frais et stable.
• Les protéger de la lumière : La lumière directe peut déclencher la formation de solanine, une substance nocive quand elle est consommée en grand quantité. Rangez-les dans un endroit sombre, de préférence dans un sac en toile de jute ou un panier bien ventilé. Évitez les sacs plastiques transparents qui laissent passer la lumière qui déclenche la germination!
• Éviter l’humidité : L’humidité excessive peut favoriser la pourriture et le développement de moisissures sur les pommes de terre. Assurez-vous que l’endroit de stockage est sec et bien aéré. Les emballages hermétiques doivent également être évités, car ils peuvent retenir l’humidité.

En suivant ces conseils simples mais cruciaux, vous pourrez conserver vos pommes de terre en excellent état pendant une période prolongée, vous permettant de profiter de leur délicieux goût et de leur polyvalence dans une variété de plats tout au long de l’année.
 
 
 

Vous en savez maintenant un peu plus sur la production des pommes de terre ! De la plantation à la récolte, en passant par les ennemis et la conservation, nous avons parcouru quelques points importants permettant de cultiver la pomme de terre.

En Belgique, la pomme de terre continue d’occupe une place importante dans notre agriculture et dans nos assiettes, et cela grâce au travail acharné des agriculteurs locaux, de la science et de la nature qui s’entremêlent pour nous offrir ce délice polyvalent. Ce tubercule

Alors, la prochaine fois que vous dégusterez des frites croustillantes, une purée onctueuse ou une simple pomme de terre au four, souvenez-vous de tout ce que vous avez appris sur la culture de la pomme de terre. Et si vous voulez en savoir plus sur
l’histoire de la pomme de terre, c’est par ici.